
Rayman Advance

C'est en 1995 qu'est né notre petit Rayman, sorti de l'esprit torturé (car
les développeurs n'arrêtent pas de se torturer l'esprit, c'est bien connu !) de
Michel Ancel, graphiste chez Ubi Soft. S'ensuivit le succès que l'on connaît sur
moult plates-formes de jeu. A l'occasion du lancement européen de la Game Boy
Advance, les joueurs de France et de Navarre vont pouvoir redécouvrir le Rayman
de 1995 sur la nouvelle console de poche de Nintendo, tel qu'il est sorti sur
PlayStation à l'époque. Une simple adaptation dira-t-on, mais quelle adaptation
sur un objet aussi minuscule et précieux que la GBA !

On prend le même et
on recommence
Rayman Advance propose le même scénario que son homologue
PlayStation : Mr Dark a volé le Grand Protoon et a brisé l'harmonie qui régnait
dans le monde de Rayman. En conséquence, les Electoons qui y étaient attachés se
dispersèrent, et furent enfermés dans des cages par ce méchant Mr Dark. Avec
l'aide de Betilla la gentille fée, Rayman va devoir libérer les Electoons et
ramener le Grand Protoon. On dirige donc le petit personnage attachant sans bras
ni jambes au travers des 62 niveaux que proposent le jeu, répartis en 6 mondes
différents. Comme dans tout jeu de plate-forme classique, on doit récupérer de
nombreux bonus qui permettent de gagner des vies supplémentaires, et toutes
sortes d'options qui augmentent les capacités de
Rayman.
Rayman, un modèle de progressivité
A mesure que
l'on progresse dans l'aventure, le héros acquiert de nouvelles habiletés. Que ce
soit le pouvoir de s'accrocher aux rebords des corniches, le pouvoir
hélicoptère, ou le pouvoir de lancer son poing, Rayman élargit son panel
d'actions, ce qui donne davantage au joueur la possibilité d'interagir avec
l'environnement.

Il est courant de retourner
dans des niveaux que l'on a déjà finis pour chercher des bonus jusqu'alors hors
d'atteinte. En outre, il existe un système de sauvegarde en cours de partie, via
un photographe nous tirant le portrait, ou à la fin de chaque niveau. Ainsi, la
progression reste assez aisée et on ne bloque pas longtemps sur les passages
plus difficiles.
L'effet Game Boy Advance
Par ailleurs,
la GBA démontre de jolies prouesses techniques, avec l'affichage simultané de 4
niveaux de décors, et un généreux 60 images/seconde annoncé par les
développeurs. Et c'est vrai que ça se sent quand on joue (même si l'œil humain
ne fait plus franchement la différence au-delà de 25 images/seconde), les
déplacements et les scrollings sont fluides, et cela dans un environnement
graphique étonnant. En somme, c'est du niveau d'un Rayman PlayStation, mais sur
un minuscule écran de 4 cm sur 6. Bluffant ! L'adaptation de Rayman sur Game Boy
Advance est une véritable réussite. Un jeu qu'il serait dommage de rater !